Cet été, AM s’est lancé un défi : vérifier les slogans des constructeurs automobiles au travers d’essais. Première à passer le test? La nouvelle Volkswagen Coccinelle. Pour cela, j’ai passé tout un week-end en sa compagnie afin de vérifier si elle est vraiment, comme l’affirme Volkswagen, “The 21st Century Beetle“.
Un peu d’histoire…
La nouvelle Coccinelle s’inspire directement de la mythique Coccinelle, née avant la seconde guerre mondiale et devenue une véritable icône dans les années 1960. Produite à plus de 15 millions d’exemplaires, la Coccinelle a quitté les chaînes de production mexicaines en 2003 mais n’était plus vendue en Europe et aux Etats-Unis depuis la fin des années 1970. En 1999, VW lance la mode du néo-rétro avec la New Beetle, une version de série d’un prototype de 1994 qui avait suscité l’enthousiasme du public. Cette dernière a été un véritable best-seller aux Etats-Unis mais a mené une carrière plus discrète en Europe. La faute à un prix excessif en regard de prestations limitées quoique ce fut une voiture véritablement attachante. Elle est aussi peut-être arrivée trop tôt même si elle fut sans aucun doute l’inspiratrice des revival MINI et Fiat 500.
Problème pour VW au moment de son renouvellement : ne pas trop perturber la clientèle américaine qui avait adopté la nouvelle bête à bon Dieu mais aussi essayer de séduire sur le Vieux Continent. C’est ainsi qu’arrive en 2012 sur le marché… la nouvelle Coccinelle qui pour l’occasion reprend son nom originel sur ses différents marchés et revendique être “The 21st Century Beetle”.
Une campagne de communication inspirée des années 1960…
Mission ardue pour Volkswagen que le lancement de cette nouvelle Coccinelle : rappeler l’ancêtre tout en ancrant clairement le modèle dans son époque. La campagne de communication a été créée par DDB et adaptée en France par l’Agence V. Et cela va peut-être vous surprendre mais la campagne de communication fait clairement référence à celle des années 1960. Le « B » de DDB n’est autre quel’un des trois fondateurs de la DoyleDane Bernbach (DDB Worldwide) :William (Bill) Bernbach, figure emblématique de la pub aux Etats-Unis et qui avait signé la campagne “Think Small” de la première Coccinelle.
DDB et VW lui rendent hommage en reprenant les codes de cette campagne : valoriser l’image au maximum en l’imprimant sans cadre, sans limites et en insérant le texte sur plusieurs colonnes en petits caractères (cliquez sur les miniatures pour voir les pubs en entier).
Que ce soit en TV, en affichage ou en annonce presse, la nouvelle Coccinelle surgit dans ces décors hors du temps et y apporte le soupçon de modernité qui font alors d’elle “the 21st Century Beetle“. Le constructeur ne néglige pas ses effets avec un teaser publicitaire fortement lié aux prints ci-desosus…
…mais aussi très ancrée au 21ème siècle :
En effet, car la campagne fait adopter à la Coccinelle tous les codes de 2012 à commencer par le vocabulaire Like & Share de Facebook ou le #hashtag de Twitter … (cliquez sur les miniatures pour voir les pubs en entier)
… et utilise tous les supports de communication de notre époque comme cet original affichage digital parcouru par la Cox :
Et à l’essai?
En faisant le tour du propriétaire, cette nouvelle Coccinelle rappelle bien évidemment son ancêtre.
Les yeux ronds, les hanches…pardon, les pare-chocs marqués, le toit arrondi mais avec un départ plat, un pare-brise vertical… la ressemblance entre les deux véhicules est frappante. La nouvelle Coccinelle rompt clairement ici avec la New Beetle, beaucoup plus “ronde”, pour adopter un design plus tranché…. plus masculin dirons certains. En tout cas, réussi.
La ressemblance est encore plus marquée dans la version essayée, à savoir une Coccinelle Vintage 1.4 TSi 160 ch. Elle se dote en effet de magnifiques jantes chromées et blanches. Un véritable clin d’oeil rétro et même si je préfère des jantes qui donnent une allure sportive, quitte à se prêter au jeu, autant le jouer à fond. Alors un petit CD de rock, un jean délavé et une paire de Ray Ban plus tard, me voici parti pour un tour en Coccinelle.
Dans la rue…
La Coccinelle attire bien entendu les regards. Surtout lorsqu’on la teste dans une petite ville de Province où on ne la croisera pas souvent. Si les enfants ne connaissent pas forcément la Cox première du nom, le design de cette version 2012 la rend de suite sympathique. Pour les plus grands, la référence est flagrante. Partout où j’ai pu m’arrêter, je n’ai entendu qu’une chose : “c’est la nouvelle Coccinelle”! Et aucun problème pour se garer avec les radars de stationnement avant et arrière ainsi que les rétroviseurs rabattables électriquement. Deux équipements inclus dans le pack Urban, en option sur cette version. L’anecdote la plus drôle a été lorsque je me suis arrêté acheter des chaussures.
Les deux vendeuses n’ont pas vu que j’étais le conducteur de la Cox. Elles sont tour à tour sorties pour admirer cette Coccinelle jusqu’à ce que je surprenne leur conversation. Pour l’une, cette Cox est fidèle à celle des années 1960. Pour l’autre, certains détails rappelent fortement le coupé Scirocco et les autres productions actuelles de la marque. Après discussion, les deux ont conclu que cette nouvelle Coccinelle rendait un joli hommage à l’ancienne tout en affichant une allure moderne. Voilà qui devrait satisfaire Volkswagen!
Sur la route…
Cette nouvelle Coccinelle reprend le châssis et les motorisations de la Golf 6. Les 160 ch du modèle essayés sont suffisants pour se faire plaisir. Belles relances, rapports de boite courts, tenue de route très sécurisante, cette Coccinelle ne rechigne pas à la conduite un peu sportive. Sur autoroute, on atteint vite des vitesses interdites sans s’en rendre compte car le moteur est peu bruyant. Au point même qu’à l’arrêt mais moteur tournant, je me suis demandé un instant si elle ne disposait pas du stop & start. La réponse est non.
Sur petites routes, la conduite est saine et il m’a été difficile de la prendre en défaut. On prend un réel plaisir au volant de cette Coccinelle ce qui, il faut bien l’admettre, n’est pas toujours le cas des modèles VW. On se prend alors à rêver de la version Sport 200 ch car au final, les 160 ch sont un peu courts pour vraiment profiter. Quoique dans cette version Vintage, il vaut mieux faire un peu de cruising toutes vitres baissées pour profiter du petit bruit que confère la double sortie d’échappement.
La vie à bord…
Voilà sans doute la partie où la différence avec la New Beetle est la plus flagrante. Finie la planche de bord tout en rondeur, place à quelquechose de beaucoup plus rectiligne qui d’une part rappelle la première Coccinelle mais surtout fait à la fois plus sérieux et haut de gamme. Volkswagen n’en oublie pourtant pas que la clientèle de ce type de voiture aime se différencier et dans cette version Vintage, la Coccinelle se dote d’un magnifique bandeau vernis qui sera assortie à la carrosserie quelqu’en soit la couleur.
Le gros compteur rond de la précédente version , qui plaisait beaucoup à la clientèle américaine est également rappelé mais désormais encadré d’autres compteurs (compte-tours, carburant,…) et intègre un ordinateur de bord complet. Le système audio est à écran tactile et la boite à gants supérieure… porte bien son nom tant elle ne peut recevoir rien d’autre! Mais la Coccinelle se rattrape avec d’autres vide-poches et quelques éléments de design sympathique comme le système son signé Fender (un petit clin d’oeil au passé et une option conseillée tant l’acoustique est bonne) ou encore des haut-parleurs lumineux (bleu, blanc, rouge)… Bref, tous les détails à découvrir ci-dessous, dont quelques-uns qui agacent comme le rétroviseur intérieur trop petit ou encore les miroirs de courtoisie non éclairés et laclim non régulée de série sur cette version… mais aussi plein de petits plus … :
La Coccinelle, et c’est une vraie nouveauté, devient désormais habitable. Sa forme plus carrée lui permet de désormais transporter des adultes à l’arrière tandis que le coffre accueillera désormais deux valises sans problème. Elle corrige là les grands défauts de sa devancière… Autre atout? Malgré ses roues de 17 pouces, la Coccinelle est confortable!
Personnalisable…
Dans cette version Vintage, la Coccinelle se pare de tous les atouts rétros. Du chrome, des jantes alliages pleines, un rappel de la carrosserie dans l’habitable. Mais “21st Century” oblige, la Coccinelle joue dans la cour des voitures personnalisables aux goûts de son conducteur. Libre à vous alors d’opter pour une version Sport avec jantes alliages de 18 pouces, gros becquet, rétros qui se fondent dans la masse, stickers sur le capot et double sortie d’échappement. Femme ou homme, la Coccinelle peut désormais adopter votre personnalité.
Alors, après un week-end en compagnie de cette nouvelle Coccinelle, puis-je dire qu’elle est “the 21st Century Beetle“? Sans conteste, la réponse est OUI! Attention, la Coccinelle 2012 n’est plus “la voiture du peuple” au sens qu’elle se veut une petite familiale accessible comme son aînée avant initialement été conçue. Non, la Coccinelle d’aujourd’hui est une icône comme son aînée l’est devenue dans les années 1960. Contrairement à la New Beetle, attachante mais perfectible, cette Cox est une vraie voiture, bien construite, motorisée et équipée. Elle y ajoute désormais un véritable plaisir de conduire et ce design si caractéristique qui la rend immédiatement reconnaissable. Adopter la nouvelle Coccinelle c’est vouloir une voiture bien ancrée dans son époque (confort, motorisation, respect de l’environnement, équipements modernes, personnalisation,…) tout en ajoutant un grain de folie à son quotidien. On ne lasse pas de la regarder et de se laisser admirer à son volant. Par ailleurs, la Coccinelle sait se faire abordable (à partir de 16 990€) même si, dès lors que vous allez créer “votre Coccinelle”, l’addition va grimper. Mais rouler dans une icône qui vous donne le sourire, ça mérite bien quelques efforts non?
Les + : design, possibilités de personnalisation, confort, silence de fonctionnement, palette de motorisations, détails intérieurs et extérieurs très travaillés.
Les – : quelques mesquineries d’équipements, moteur 1.4 TSi un peu gourmand, détails de finition.
Remerciements : Volkswagen France, GroupM, Agence V.
Via Volkswagen, Agence V, Automotive Marketing.
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