Qu’on les aime ou pas, la mode automobile est aux SUV. Des gros, des petits, des compacts, des sportifs… il y en a presque pour tous les goûts et ce, chez presque tous les constructeurs. Après les succès du grand Touareg et du plus compact Tiguan, VW descend en gamme avec le T-Roc. Mais n’attendez pas à un SUV urbain : non, il s’agit d’un SUV compact à vocation dynamique. Presque un nouveau segment en somme… qui va de pair avec un claim publicitaire “Il est temps d’être vous-même” prônant l’affirmation de soi. Essayons ce vaste programme!
“Born confident”…
… Telle est la signature internationale du modèle. Qu’en France, le constructeur a choisi de traduire par “il est temps d’être vous-même“. La campagne de lancement, internationale, nous présente un petit bélier qui s’affirme face à toutes les situations, sauf quand il se retrouve devant un T-Roc. Une manière habile pour le constructeur de valoriser le conducteur du T-Roc dont son SUV devient un prolongement de sa personnalité. Voilà qui n’est pas très original car c’est un axe de communication très utilisé en ce moment par les constructeurs. Mais en même temps, cette affirmation de soi est une vraie exigence des clients. Alors VW, souvent assez sage, a raison d’y aller également. Avec qui plus un film très réussi :
Outre la campagne TV, VW est présent en digital et presse pour mieux clamer son claim, affirmant que pendant longtemps, on s’est adapté à nos voitures. Et que désormais, c’est à la voiture de s’adapter à celui qui la conduit. Pas faux!
Tout est dans le style?
Le patron de VW l’avait annoncé, cela se confirme : le design des modèles doit s’affirmer et proposer un style plus tranché. Dès lors, pour son nouveau SUV compact, VW a voulu un design ramassé et dynamique. Car le T-Roc ne doit pas être vu comme un SUV urbain qui jouerait dans la cour des Captur, Juke et autres 2008. Non, pour ceux-là, il y aura bientôt un T-Cross plus compact et plus économique. Le T-Roc se veut une alternative aux berlines compactes et est conçu sur la même plate-forme MQB que la Golf, à laquelle il ne laisse d’ailleurs que 2 cm (4,23m vs 4,25m).
En somme : il s’adresse à ceux qui ne veulent pas rouler dans une compacte traditionnelle tout en n’ayant pas besoin d’un SUV aussi vaste et plus traditionnel que le Tiguan. Affirmation de la personnalité vous dis-je! Et de personnalité, il faut reconnaitre qu’il n’en manque pas : teintes bicolores, large calandre, “hanches”, feux et phares à LED avec une signature originale, pavillon semi-flottant, grosses jantes jusqu’à 19 pouces avec étriers de freins rouges, ligne de toit fuyante et soulignée de chrome… il faut le dire, le T-Roc en jette!
Que ce soit dans des couleurs Jaune Curcuma ou Orange Energy comme des plus classiques White Silver ou Gris Indium, ce nouveau VW affiche un vrai look distinctif. De quoi vous donner le sourire chaque matin en approchant de votre véhicule! Bref, on aime!
Affirmation technologique!
S’il est aussi un domaine où on voit que le T-Roc n’appartient pas au monde des B-SUV, c’est grâce à la technologie qu’il embarque en termes de connectivité ou d’aides à la conduite. Régulateur de vitesse adaptatif, freinage automatique Front Assist, Active Info Display (Virtual Cockpit si vous préférez…), Aide à la conduite en embouteillage, aide au maintien dans la voie, hayon électrique… chargeur à induction… n’en jetez plus!
Bonne nouvelle, un certain nombre de ces équipements technologiques sont livrés de série selon les niveaux de finition. Ces quelques concurrents – Opel Mokka, Fiat 500X- ne font pas aussi bien, à l’exception peut-être du Mini Countryman qui semble être la cible. Si on devait un peu chipoter, on dirait juste que s’il dispose du “Light Assist” permettant le passage automatique en feux de route/feux de croisement, il n’a pas le “Dynamic Light Assist” de la Golf et ses phares directionnels qui sont un vrai plus sécuritaire pour la conduite de nuit.
Sûr de lui, même à bord?
A l’intérieur, les habitués de VW ne seront pas dépaysés. On retrouve une planche de bord proche de celle des Tiguan, Golf ou encore de la dernière Polo. Tout est bien disposé, agencé. Et comme à l’extérieur, le T-Roc offre de nombreuses personnalisations possibles avec un bandeau traversant pouvant être coloré (en option).
Petite déception cependant, si la finition reste à l’avenant, la présence de plastique 100% rigide partout déçoit un peu, tout comme l’absence de moquette dans les contre-portes ou de cache sur le vide-poche central. Des détails me direz-vous, mais tout cela figure dans une Golf. Alors… Néanmoins, la qualité de fabrication demeure et la sellerie présente également bien. Le conducteur est choyé avec la présence es compteurs numériques Active Info Display ou le grand écran central de 8 pouces, légèrement orienté vers lui.
Enfin, le coffre est également très vaste avec plus de 445 litres et à l’arrière, deux adultes voyagent très confortablement, avec accoudoir et aérateurs au centre. La banquette se rabat (1/3, 2/3) mais, dommage, ne coulisse pas. Le seuil de chargement est également un peu haut. Mais vous l’aurez compris, le T-Roc marque des points en offrant des volumes habitables équivalents aux berlines du segment C!
Road confident?
Avec son allure sportive, le T-Roc donne envie de rouler et promet un certain dynamisme. D’ailleurs, au lancement, et toujours pour confirmer son statut de SUV compact sportif, les motorisations sont performantes. Ainsi, durant ces deux jours d’essais, nous aurons eu affaire à l’essence 2.0 TSi DS7 de 190 ch et le diesel 2.0 TDi 150 ch DSG7, tous deux couplés à la transmission intégrale 4motion.
Même si la gamme est également plus étoffée en essence avec le 1.0 TSi 115 et le 1.5 TSi 150. On parle d’un vrai retour de l’essence et je dois l’avouer, ma grosse préférence ira à la motorisation la plus élevée. Elle ne transforme pas ce T-Roc en sportive, loin de là, mais elle correspond bien à la philosophie du véhicule. Disponibilité à bas régime, puissance sous le pied en cas de dépassement, boite DSG7 très bien étagée : c’est un régal de mener ce petit T-Roc sur les routes portugaises où nous a conduit notre essai. Le châssis se montre à la hauteur avec des mouvements de caisse limités et un roulis parfaitement maitrisé : car tout étant un peu plus haut qu’une Golf, le T-Roc n’en demeure pas moins 10 cm plus bas qu’un Tiguan.
Le centre de gravité, proche de celui d’une berline, lui permet d’en adopter un comportement dynamique similaire. Mention spéciale : notre T-Roc s’équipe d’un amortissement piloté dynamique DCC qui affiche plusieurs modes de conduite et influence également d’autres paramètres tels que la direction. Ainsi, en mode sport, les suspensions et la direction se raffermissent pour une meilleure efficacité de conduite. Toujours pas du sport, mais un vrai dynamisme qui donne le sourire au volant. Avec le 2.0 TDi 150, le comportement du T-Roc se montre également très sain et cette motorisation, qui sera sans doute l’une des plus vendues, permet toutefois de prendre du plaisir tout en conservant une conduite plus coulée. Tant mieux pour la consommation! D’ailleurs c’est ainsi qu’on a pu tester sur des petits chemins la transmission 4Motion. Si elle ne transforme pas le véhicule en baroudeur, elle vous permet sans problème de vous affranchir de petits obstacles. Surtout, elle renforce le sentiment de sécurité qu’on ressent au volant. En ville enfin, grâce à sa longueur mesurée, sa position de conduite surélevée et un bon rayon de braquage (10,6m), le T-Roc se montre très maniable, bien aidé également par sa caméra de recul qui facilite les manœuvres et les différents radars de stationnement.
Confident(ces) tarifaires…
Vous avez encore un doute sur le fait que le T-Roc ne boxe pas dans la catégorie B-SUV? Alors un coup d’oeil à la fiche tarifaire finira de vous convaincre. Si la version de base T-Roc 1.0 TSi 115 s’affiche à un compétitif prix de 21 990€, on peut facilement s’approcher des 40 000€ pour les versions les plus huppées qui seront aussi les plus vendues. Ainsi, un T-Roc 2.0 TSi 190 Carat Exclusive est à 36K€, ajoutez 2000€ de plus pour le diesel. Sans compter le malus. Relativisons toutefois : si on compare un T-Roc 2.0 TDi 150 4Motion Carat à un Fiat 500X Cross Plus 2.0 Multijet 4×4, à équipements équivalents, le VW n’est que 2000€ plus cher. Soit le prix à payer pour la nouveauté, une consommation plus modérée et des équipements plus hi-tech. L’exercice face à une Mini CountryMan rendra la VW presque abordable. Tout est donc question de point de vue même si, c’est vrai, ce T-Roc affiche des tarifs “confident”!
Affirmation de soi!
Après le succès du Tiguan, VW commercialise sans doute son futur best-seller. Il est vrai que ce nouveau SUV, à vocation plus dynamique, ne manque pas de qualité. En “victime de la mode” que nous sommes, on apprécie son style élégant et sportif ainsi que ses nombreuses possibilités de créer SON T-Roc. Bien entendu, tout n’est pas parfait et on peste un peu contre ses plastiques durs ou sa suspension ferme (quand il est dépourvu d’amortissement piloté) mais on apprécie tout le reste, comme son comportement dynamique ou son bagage technologique et ses motorisations performantes. Et puis, on ne cessera de le dire : quel look!
Les + : style dynamique, possibilités de personnalisation, équipements technologiques disponibles, rapport habitabilité/coffre/encombrement, comportement routier.
Les – : plastiques non moussés, confort ferme, tarifs de certaines versions élevés.
Remerciements aux équipes de Volkswagen France.
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