4 ans maintenant que la Citroën DS 3 arpente les rues pavées des quartiers chics. Une DS 3 qui s’émancipe peu à peu du constructeur aux chevrons car DS va devenir peu à peu une marque à part entière. D’ailleurs, on ne dit plus DS3 mais DS 3. Vous noterez la nuance… Et si le pari ne semblait pas gagner, force est de constater que la griffe DS s’installe peu à peu dans l’univers du premium. Un premium différent pour lutter face aux allemands. Quoique, dans la catégorie des citadines chics, c’est plutôt une anglaise -enfin germano-britannique- qui domine les débats. Une MINI qui se décline d’ailleurs en cabriolet. Une silhouette qui plait et qui se décline donc sur la DS 3. Enfin d’une manière différente une nouvelle fois. Suffisant pour prendre un bain de soleil en toute élégance? On a passé cinq jours en DS 3 Cabrio pour le vérifier. Le verdict.
Ultra-personnalisable!
La DS 3 Cabrio a été lancé par Citroën en 2013. Elle n’a succédé à aucun modèle dans la gamme, l’anecdotique C3 Pluriel avait déjà déserté la gamme. Mais si DS 3 nous a toujours plu question communication, pour sa version découvrable, ça a été la mauvaise surprise. Du moins au début. La première publicité voulait évoquer le sentiment de liberté avec un bébé faisant du cheval sur une plage. Une publicité plutôt réussie qui voulait imposer le slogan “Découvrez-vous” mais qui a été mal perçue. Très vite, Citroën est revenue avec l’un des atouts majeurs de la DS 3, l’ultra-personnalisation et un spot faisant de nouveau appel à une icône, en l’occurrence Yves Saint-Laurent qui évoquait son rapport aux bourgeoises. Bien mieux!
La DS 3 et la DS 3 Cabrio devraient selon nos informations, collection 2014 oblige, bénéficier d’une nouvelle campagne de communication inédite dans les prochaines semaines. A suivre donc…
Cabriolet? Non, cabrio!
L.E.T. Voilà trois lettres qui font la différence. Car la DS 3 Cabrio n’est pas un vrai cabriolet. C’est en fait plutôt une découvrable.Elle ôte ainsi son couvre-chef tout en gardant l’ensemble de la structure de la DS 3 berline, y compris donc les montants et les portes. Les raisons en sont multiples. D’abord, Citroën a voulu conserver la ligne de la DS 3 qui plait beaucoup à la clientèle. Et sur ce point de vue, c’est réussi. Toit en place, l’allure est exactement la même. Seule la baguette métallique du coffre et le fait qu’on distingue la toile permettent de les distinguer. Ainsi, la DS 3 conserve toute sa rigidité et elle ne prend que 25kg par rapport à la berline suite à l’ajout du mécanisme. Point besoin de renfort de la structure ou autre puisqu’elle n’est pas réellement un cabriolet. Nous verrons dans la suite de l’essai que cela a plusieurs atouts.
Le modèle qui nous a été mis à disposition par Citroën présente par ailleurs plutôt bien. Normal, il s’agit d’une DS 3 Cabrio THP Ultra Prestiqe avec pack Faubourg Addict. Ne cherchez pas : c’est le modèle le plus huppé de la gamme DS 3. On passera sur l’appellation “Ultra Prestige” ultra pompeuse du marketing… car on retrouve la très belle teinte Whisper –un violet très foncé avec des reflets noirs -, des jantes spécifiques Bellone grises de 17 pouces tandis que la toile de capote et les rétroviseurs reprennent le monogramme DS. A l’arrière, la DS 3 Cabrio se dote, sur cette finition, de très jolis feux 3D mais aussi d’une double sortie d’échappement chromée qui apporte une petite touche de sportivité. Mais… mais… mais… j’en imagine certains qui tiquent à la lecture de cet essai! Non, notre DS 3 Cabrio d’essai n’était pas dotée de la nouvelle signature lumineuse full LED qui est pourtant désormais de série sur cette finition. La raison? Le modèle n’était pas encore disponible à l’essai. Mais si certains parlent de “nouvelle DS 3”, il n’en n’est rien. Comme chaque année, Citroën a juste mis à jour sa citadine chic – en 2013, DS 3 Cabrio avec d’ailleurs inauguré les feux 3D et de nouvelles personnalisations. Honnêtement, on n’allait pas reporter notre essai pour ça! Au contraire, si vous trouvez notre DS 3 Cabrio d’essai belle – c’est mon cas – dites vous qu’elle le sera encore plus avec ses nouveaux phares. Pour le reste, les prestations et la ligne sont inchangées! (cliquez sur les miniatures pour les agrandir)
Ultra prestigieuse?
A l’extérieur, la DS 3 nous place immédiatement en présence d’une citadine premium. Mais qu’en est-il à bord? Car sur ce point, sa principale concurrente, la MINI, déçoit. Dans cette finition Ultra Prestige, la DS 3 arbore un intérieur spécifique. D’abord, avec une la magnifique sellerie bracelet –une exclusivité Citroën– bi-ton noir/crème. Un cuir de très bonne facture posé sur des sièges chauffés et à l’excellent maintien latéral. Voilà de quoi plaire. Si le haut de la planche de bord est moussé, cette finition haute remplace également la façade habituelle –personnalisable mais en plastique un peu toc – par le cuir repris des sièges et, qui plus est, affiche le monogramme DS en incrustation. Du plus bel effet!
On aime aussi les trois compteurs ou le petit volant dont la prise en main est excellente. Pour le reste, la DS 3 Cabrio Ultra Prestige fait le plein d’équipements avec climatisation automatique, système de navigation –malheureusement vieillot et pas tactile…– bien placé et tous les équipements de confort qu’on est en droit d’exiger d’une petite chic. La DS 3 Cabrio se dote même d’une bien pratique caméra de recul. Un tableau sans faute? Non. Car la DS 3 Cabrio néglige les aspects pratiques avec un oubli impensable de nos jours, les indispensables porte-gobelets. Les bacs de rangements sont par ailleurs étroits et peu pratiques, de même que celui sous le petit accoudoir. On peste aussi contre l’atmosphère lunimeuse incohérente. Quand est-ce que Citroën va supprimer cette vieillissante lumière orange d’éclairage des commandes intérieures? Le blanc, utilisé pourtant pour les compteurs, serait bien plus approprié et élégant. Néanmoins, ne boudons pas notre plaisir et constatons que la DS 3 Cabrio a su adopter les codes du haut de gamme avec par exemple un ciel de pavillon noir ou des sur-tapis épais et faits dans une moquette de qualité.
Question cabrio, le toit de la DS 3 permet plusieurs options. Le premier cran d’arrêt permet une ouverture sur une trentaine de centimètres. De quoi bénéficier d’un peu d’air à la manière d’un simple toit ouvrant. Pour plus de sensations et de luminosité, le toit peut aussi s’ouvrir sur toute sa longueur. Cette position est agréable car, en ville ou en manoeuvre, elle garde la lunette arrière –en verre– en place. Pratique! Enfin, pour pleinement profiter du plein air, la capote en toile peut se positionner sur le coffre arrière. De quoi faire entrer encore plus d’air dans l’habitacle, ce qui profite notamment aux passagers arrières qui ont alors l’impression d’être dans un vrai cabriolet. L’inconvénient est qu’alors, vous n’avez plus de visibilité vers l’arrière via le rétroviseur central. Rebutant? Pas vraiment. C’était ma crainte avec avoir lu quelques essais et discuter avec plusieurs journalistes. Au final, cela vous ré-apprend simplement à utiliser plus régulièrement les rétroviseurs latéraux. Personnellement, j’ai roulé majoritairement dans cette configuration. Pas si gênante donc! Seul le bruit, bien entendu, se fait alors plus présent. Mais c’est le prix à payer pour rouler à découvert! En position fermée, le toit en toile préserve une étonnante insonorisation. Il faut dire qu’elle a fait l’objet de toute l’attention de ses concepteurs et est vraiment digne du label premium voulu par Citroën. Question manipulation, il faut seulement 16 secondes pour entièrement capoter ou décapoter. On regrettera juste qu’il n’y ait pas plusieurs boutons afin que la manoeuvre soit automatique… Un détail. Surtout que, contrairement à beaucoup de cabriolet, ce choix de “cabrio” permet de manipuler la capote jusqu’à une vitesse de 120 km/h. Et oui, même sur autoroute, on peut ouvrir. Pratique!
Question chargement, la DS 3 Cabrio a dû céder un peu de son coffre au mécanisme du toit. Le volume reste cependant très correct avec 245 litres. Mais c’est le chargement qui s’avère plus compliqué car l’ouverture du coffre est devenue beaucoup plus étroite. Le volet de coffre se lève à la verticale sur la lunette arrière et dégage une petite ouverture. En même temps, difficile d’imaginer un autre mécanisme. Il a bien fallu faire des sacrifices… Au moins, cela vous apprendra à utiliser des petites valises!
Roulez à découvert…
L.E.T. Trois lettres qui font la différence. Oui, je sais, vous avez déjà lu ça quelque part. Dans le cas présent, l’absence de ces trois lettres est bénéfique pour la DS 3 Cabrio. Car la structure n’ayant pas été modifié et la prise de poids très contenue, la DS 3 Cabrio conserve les excellentes qualités dynamiques de la DS 3 “normale”. Qui dit cheveux au vent, dit souvent motorisation essence –même si des diesels sont disponibles-. Et c’est le cas de notre version qui se dote de l’agréable 1.6 THP 156 chevaux. Voilà, à mon goût, la motorisation qui sied le mieux à la DS 3. Volontaire, bien supportée par une boite de vitesses 6 bien étagée, la motorisation THP emmène agréablement la DS 3 Cabrio. Si elle n’a pas des prétentions sportives à proprement parlée, la DS 3 Cabrio distille un vrai plaisir de conduite car les relances sont vigoureuses, franches et le THP, comme à son habitude, aime être un peu malmené pour s’exprimer. Un THP qui vient d’ailleurs de recevoir une nouvelle fois le prix de moteur de l’année!
Que ce soit en ville, sur route ou autoroute, le moteur se veut souple et vif. Sur la route, la DS 3 Cabrio ne déçoit pas. La tenue de route est excellente et le châssis, dynamique et rigoureux, ne prend que peu de roulis. La voiture est sécurisante, mieux, elle permet d’adopter une conduite dynamique sans jamais être prise en défaut. Question confort, la suspension un brin ferme se marie bien avec l’ensemble, le tout préservant toujours vos lombaires, comme à l’habitude chez Citroën même si le moelleux d’antan a définitivement disparu. Question consommation, le moteur THP sait se montrer frugal en conduite normale ou bien plus gourmand en conduite dynamique. Sur l’ensemble de mon parcours -environ 1000 km- mêlant ville, route et autoroute, l’ordinateur de bord a affiché une consommation moyenne de 7,3l. Une donne somme toute correcte compte-tenu des performances offertes par le modèle. Gageons aussi que rouler toit ouvert détériore l’aérodynamique et donc la consommation.
Le verdict
En faisant le choix d’une DS 3 découvrable plutôt que réellement cabriolet, Citroën a visé juste. D’abord, parce que ce Cabrio préserve toutes les qualités intrinsèques de la DS 3 berline. Ainsi, cette DS 3 Cabrio possède en grande partie les qualités des cabriolets sans les inconvénients. On apprécie aussi l’équipement complet et la palette de personnalisations possibles. Dans cette version Ultra Prestige -dont l’appellation m’agace toujours autant- dotée du pack Faubourg Addict et de la motorisation 1.6 THP 156, cette DS 3 Cabrio est très désirable. De quoi lui pardonner de négliger les aspects pratiques et d’afficher des tarifs un peu moins compétitifs -succès oblige- que par le passé. Une DS 3 à savourer cet été qui saura aussi être une bonne compagne tout au long de l’année grâce à la conception ingénieuse de son toit. Vous cherchez une citadine chic et fun? Alors osez la DS 3 Cabrio!
Les + : Ligne préservée, concept découvrable séduisant, tenue de route et confort, motorisation performante, atmosphère premium réussie (personnalisation, finition Ultra Prestige,…).
Les – : aspects pratiques négligés, détails de finition (plastiques des portes et du bas de planche de bord,…), habitabilité aux places arrières.
Citroën DS3 Cabrio à partir de 18 950 €
Modèle essayé : Citroën DS 3 Cabrio Ultra Prestige pack Faubourg Addict : 30 220 €
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Remerciements aux équipes du parc presse de Citroën pour le prêt et leur sympathie.
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