La marque premium du groupe PSA est encore jeune : c’est en 2015 qu’elle a pris son envol pour s’émanciper de Citroën. Et ses performances commerciales sont encore loin d’être exceptionnelles bien que le constructeur déclare être rentable. Bien sûr, comme ses consoeurs, elle n’est pas épargnée par la période que nous traversons. Toutefois, et même si les communications officielles du constructeur revendiquent des succès (mais pourrait-il en être autrement? Bien sûr que non), seul le DS 7 Crossback semble pour le moment avoir rencontré sa clientèle. Son petit frère DS 3 Crossback est toujours à la peine. Et la berline DS 9, qui s’annonce réussie, n’aura qu’un rôle de porte-drapeau, arrivant sur un segment devenu marginal en Europe. Pire, la DS est devenue quasi inexistante en Chine. N’en demeure pas moins que la marque continue peu à peu à installer son positionnement et maintient sa trajectoire. En atteste ce nouveau manifeste dans lequel DS Automobiles nous explique ce qu’est la marque, d’où elle puise ses racines (une certaine DS de 1955…) et son positionnement. Soyons un peu chauvins : DS revendique pleinement ses origines parisiennes, ce qui fait plutôt recette dans le secteur du luxe… hors automobile :
Si ce film n’est pas mauvais, il n’est pas marquant comme ce doit de l’être un manifeste de marque. On lui préfèrera largement le film de marque que DS avait réalisé en 2015 lors de son émancipation…
En tant qu’amateur d’automobile, on ne peut que se réjouir d’avoir enfin une marque française concurrente du trio allemand, de Lexus ou encore Volvo. N’en demeure pas moins qu’on se demande toujours si le groupe PSA donne vraiment les moyens à DS d’atteindre ses ambitions et d’acquérir une vraie légitimité. Car on peut se revendiquer de tout : à la fin, seuls les chiffres comptent… Que possède DS de plus que Peugeot? Pas grand chose à part des sièges bracelets et une meilleure qualité de fabrication. C’est peu.
Gageons que la fusion avec FCA permettra de créer des synergies supplémentaires au sein du nouvel ensemble Stellantis. Avec Alfa Romeo? Carlos Tavarès aura alors une marque premium à installer, et une autre à relancer! Possible? Oui. Difficile? Aussi ! Mais on a envie d’y croire…
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